Les résultats cantons par cantons de la votation sur la LRTV (révision de la loi sur la radio-télévision, adoptée ce 14 juin par le score incroyablement serré de 50.08%) montrent une polarisation très forte entre un petit groupe de cantons (romands) très favorables à l’objet soumis à votation et un large groupe de cantons légèrement défavorables. En terme d’équilibre, le graphique ci-dessous montre que le résultat de ce jeu de balance n’est pas du tout intuitif et qu’il ne dépend pas d’une simple comparaison des territoires majoritairement “pour” et majoritairement “contre”, mais plutôt de l'”intensité” de leur soutien (l’axe vertical n’a pas de signification propre, la taille des bulles est fonction du nombre de votants) :
Nuance nécessaire, que ce genre de graphique (et les cartes rouge-vert plus encore) tend à gommer : il y a aussi des “OUI” dans un canton “NON”, et inversement, une réalité que les commentateurs oublient parfois quand ils concluent que “Zurich a voté contre alors que Genève a voté pour”…
[Graphique librement réutilisable avec lien vers ce billet]
Et si pour renforcer l’idée du degré de Oui/Non, a chaque canton on lui donnait sa proportion de chaque couleur? (Ex. LU aurait un beau 50/50 de bleu et de rouge)
Ou bien une couleur intermédiaire, par example rgb(0, 255, 0) por “100% Oui, 0%” Non et rgb(191, 64, 0) pour “25% Oui, 75% Non”. Même si la gamme rouge-vert est particulièrement inconvenable.
Oui, on pourrait imaginer une telle palette (mais le passage par le blanc pour 50-50 est quand même très pratique pour garder un aspect visuel correct).
Vous pensez à quelque chose comme ce que le NYTimes avait produit pour analyser les keywords des conventions rep/dem ? Ca pourrait apporter ce que ce graphique ne montre pas, effectivement, à savoir qu’il y a aussi du “non” dans les cantons “oui”, et inversement.
Oui, c’est ça. Même si d’habitude ce graphique empêche de percevoir les proportions correctement (de la même façon qu’on interprète le valeur représenté par deux cercles par rapport à son diamètre, plutôt qu’à son aire).
Une autre possibilité serait d’employer une palette bleu-vert ou jaune-rouge, car les couleurs intermédiaires font vraiement l’impression d’un choix partagé. Malhereusement, on a trop bien appris à lire “vert=oui”, “rouge=non”.