La richesse du réseau social à l’oiseau bleu réside probablement dans le fait que chacun s’y forge son utilisation “modèle”. Cette diversité a parfois pour conséquence une incompréhension quant à l’utilisation que fait l’autre de certaines fonctionnalités, souvent parce que l’on part du principe que l’autre utilise ces dernières comme nous, du “pourquoi tu mets mon tweet en favori ?” au “eh, tu ne m’as pas followback !” en passant par le “il me suit mais je ne le connais pas, donc je le bloque”.
Comme je suis moi-même un très grand utilisateur des listes, pour filtrer des contenus et suivre des sujets particuliers, je suis très curieux de confronter cette organisation aux pratiques d’autres internautes. Certains en auront peut-être été notifiés, je viens de rendre publiques une poignée de mes listes, dans le double but de susciter la discussion autour de cette manière de suivre des fils d’actualités et de permettre à d’autres utilisateurs friands des mêmes contenus d’y trouver des perles (voire de s’abonner aux listes elles-mêmes).
Quatre listes fondamentales
[twocol_one_first] Tweets de https://twitter.com/GrandjeanMartin/timeline
Tweets de https://twitter.com/GrandjeanMartin/data
[/twocol_one_first][twocol_one_last]Tweets de https://twitter.com/GrandjeanMartin/digital-humanities
Tweets de https://twitter.com/GrandjeanMartin/journalism
[/twocol_one_last]
Celui qui fait partie de la “VIP” Timeline peut avoir la certitude que ses tweets vont me passer devant les yeux. Cela ne signifie pas pour autant que c’est une personne qui me plaît particulièrement, mais du moins qu’il s’agit d’un compte qui présente un intérêt à court, moyen ou long terme (ajouts et retraits fréquents dans cette liste). La liste DigitalHumanities regroupe mes références, collègues, et inspirations en matière d’humanités numériques. Je constitue petit à petit une liste Datascience qui regroupe les professions liées au traitement de données (visualisation, journalisme de données, questions politiques liées aux données…). La liste Journalisme n’est pas qu’une moisson de journalistes de tous bord, mais plutôt une sélection parmis eux de celles et ceux qui portent un regard critique ou décalé sur leur profession. Ces trois dernières listes n’ont évidemment rien d’exhaustif… Elles sont d’ailleurs complétées par de (très) nombreuses listes qui resteront privées, sans compter ma précieuse liste Real life où j’essaie tant bien que mal de regrouper les personnes dont la rencontre s’est matérialisée hors de Twitter.
Et vous, comment utilisez-vous les listes Twitter ?
Comme indiqué, le but de ce billet est de partager nos “bonnes pratiques” en la matière. Laissez un commentaire ci-dessous !
- Est-ce que vous utilisez cette fonctionnalité ? Si non, y a-t-il une raison particulière ?
- Suivez-vous également des “mots-clés” ?
- Est-ce que vos listes sont publiques ?
- Est-ce que vous suivez des listes d’autres utilisateurs ?
- Est-ce que vous avez une liste à recommander ?
- Est-ce que le nombre de classements dans une liste d’un utilisateur est un indicateur de “popularité” plus fiable que son nombre de followers ?
- Est-ce que vous listez également des comptes que vous ne “followez” pas ?
- …
J’ai essayé, mais j’ai vite arrêté. C’est une horreur à maintenir. Le mélange de sujets dans ma timeline ne me dérange pas. Le peu de listes que j’ai créé ne sont pas à jour et celles que je suis, je ne les regarde jamais. https://twitter.com/LeBenLeBen/lists
Merci pour ce point de vue. J’ai aussi eu une période où je me demandais si ces listes servaient réellement à quelques chose, mais avec l’implication toujours plus grande de ce réseau dans mon boulot, c’est devenu d’une très grande efficacité. Si tout d’un coup tu voulais utiliser Twitter pour te tenir au courant de ce qui se fait dans ta branche, tu ferais une liste ou tu suivrais tout le monde simplement ?
Je le fais déjà en fait, j’ai toujours eu globalement deux sujets principaux: les amis, connaissances et autres divertissements d’un côté et mon boulot, le web, le développement de l’autre. Je n’ai pas senti le besoin de consulter ces deux sujets séparément jusqu’à maintenant. Cependant, ils se distinguent d’eux-même naturellement puisque l’un mobilise essentiellement la journée et le second la nuit car majoritairement composés d’américains.
Oui, en fait, juste après avoir posté ma réponse, je me suis dit que les 2 étaient tout à fait possible sur la même timeline 😉
Pour le compte @unil: nous utilisons les listes. Deux d’entre elles sont publiques: “Chercheurs et étudiants” et “Unil-officiel“. Dans la première, je classe les chercheurs et étudiants UNIL et dans l’autre, les présences officielles des différentes unités de l’UNIL. En général, ils sont abonnés à nous, et réciproquement. J’ai d’autres listes privées, pour regrouper les Médias, les Hautes écoles ou le Monde politique par exemple. Grâce à Hootsuite (mais je pourrais le faire dans Twitter…), je vois dans un fil les messages postés par les membres de la liste “Chercheurs et étudiants”, ce qui me permet de me tenir au courant de l’actualité des gens de la maison, même si elle ne concerne pas l’Unil (absence de @unil ou #unil). Cela me permet notamment de trouver des idées de sujets – éventuels – pour les médias de l’UNIL. La liste des Chercheurs et étudiants me sert aussi d’annuaire. A temps perdu, je plonge dans les abonnés et les abonnements des membres de cette liste pour dénicher des Twittos de l’UNIL.
Super témoignage de l’utilisation de ce réseau social pour fédérer la communauté universitaire ! Ca fait toujours plaisir de se faire retweeter par son institution ! 🙂 [J’ajoute les liens vers les deux listes dans le message, ça intéressera les collègues sans doute]
Merci ! J’utilise aussi la liste “Chercheurs et étudiants” pour repérer des Twittos actifs/drôles/intéressants: autant de candidats potentiels pour des #FF
J’ai différentes listes, majoritairement consacrées aux transports publics. J’ai groupés les comptes par pays ou thèmes.
J’ai réorganisé le tout dernièrement, principalement pour enlever de ma TL un grand nombre de comptes, car au final, je ne lisais pratiquement les tweets qu’une fois sur 2, 3, 4 dépendant de quel compte le tweet provenait.
J’ai 2-3 autres listes qui, dès le départ, ne contenaient que des comptes que je ne suivais pas.
Mais globalement, au final, je ne parcours que très rarement ces différentes listes. Donc, tout ça est d’une utilité toute relative.
Oui, ce que tu dis est intéressant et rejoint ma façon de m’organiser : le contenu des listes est différent du contenu de la TL. Typiquement, sur mobile, je ne lis que la TL, alors que sur un ordi qui me permet d’afficher plusieurs colonnes, je m’intéresse plutôt aux listes.
Bon, j’ai quand même un certain nombre de comptes qui se retrouvent à la fois dans ma TL et dans mes listes. Ceux qui m’intéressent plus que les autres et qui m’apportent des infos.
Et les rares fois où je m’intéresse à mes listes en fait, c’est quand j’ouvre Tweetdeck, ce qui n’arrive pas tous les jours.
J’utilise des listes, au quotidien.
D’abord ma sacro-sainte VIPTL, mais elle est secrète, pour ne pas froisser les susceptibilités de certains que je continue à “follower” publiquement mais qui ne sont pas “nécessaires” quand je rattrape ma TL. Les comptes qui y sont forment mon système d’alerte de news, mais ce sont aussi mes amis proches. A moins d’avoir beaucoup de temps/de m’ennuyer, je ne lis d’ailleurs que cette VIPTL.
Une liste #taloz que je tente de tenir à jour au maximum pour que cette “communauté” protéiforme ait une référence pour lier rencontre et pseudos, ce qui n’est pas toujours évident. (Idem pour ma liste Shalbuline Day, mais pour une raison beaucoup plus personnelle.)
Ensuite, des listes géographiques et/ou thématiques, Suisse Made (2 listes car la 1e était pleine), Lausanne, Culture Romande, Cinéma, Miam, que j’utilise pour retrouver des comptes mais que je ne lis jamais, de même pour “de mes yeux vus”.
Et enfin, ma préféré, ma FILF : Followers I’d Like to Fuck.
C’est évidemment une blague (ah, ah), mais ça me permet surtout de lister des comptes de célébrités ou des comptes parodiques et de les retrouver facilement… ou de faire un compliment 😉
Elles sont ici : https://twitter.com/MlleFunambuline/lists
Ah oui, j’oubliais effectivement la vocation de la liste “pour retrouver des comptes”, qui ne sert pas à trouver des contenus mais uniquement à garder là un groupe d’utilisateurs !
PS : d’habitude, ce genre de formulation “Et vous, comment utilisez-vous les listes Twitter ?” sont en fin de billet de blog, pour provoquer du com, petit sacripant 😛
Hé hé, le “d’habitude” témoignerait-il donc du fait qu’il n’y a pas que sur Twitter qu’on croit que les règles que l’on se fixe à soi-même sont aussi valables chez les autres ? 😉
Le but de ce billet était dès la première ligne de questionner nos/vos propres pratiques, pas d’y faire l’étalage d’un fonctionnement réussi ou d’une liste de conseils.
Le conseil du “poser une question à vos lecteurs afin de favoriser l’interaction” est dans tous les bons (ahem) top ten des conseils pour blogeurs. Mais j’oubliais que les top ten tu fais aussi 😛
Pas mal d’utilisations différentes: Listes exhaustives, lorsque le “corpus des comptes twitter” est fini. Listes spécifiques pour l’affichage d’un widget sur un site web. Listes thématiques évidemment. Listes éphémères dans le cadre d’un événement.
Mais ma première utilisation des listes, c’est de fréquenter celles des autres pour trouver de nouveaux comptes intéressants. Et de regarder comme je (ou un des comptes que je gère) suis listé, c’est très enrichissant pour trouver des ressources pertinentes.
Oui, si j’ai passé en “public” quelques-unes de mes listes aujourd’hui, c’est parce que regarder les listes des autres m’a beaucoup profité, tant pour essayer de comprendre comment les autres me classaient que pour trouver des personnes aux intérêts proches.
J’ai aussi pas mal essayé de “listes événement”, mais je retourne quasiment toujours plutôt au suivi de hashtag ou de mot-clé. Est-ce que tu as eu de bonnes expériences dans ce domaine ?
Les listes “événement” sont évidemment beaucoup moins intéressantes que les hashtags relatifs à ces événements. Mais à partir du moment où certains twittent en omettant un peu trop souvent le hashtag (sans compter ceux qui ne l’utilisent pas du tout mais font quand même un LT…), il devient préférable de suivre la liste. Hélas.
Je n’ai jamais utilisé de liste car je ne pense pas que ça me soit utile et je n’ai jamais cherché à comprendre comment ça marche vraiment (idem pour “muter” un hashtag, c’est dire). Si ça se trouve, un jour je m’y mettrais et je me demanderais comment j’ai pu faire sans :p
Je vous dois combien, docteur ?
Non, je ne crois pas qu’il faille absolument passer par là “un jour” parce que justement il y a autant d’utilisations que d’utilisateurs. Mais c’est clair que dans ma pratique de tous les jours, c’est un outil qui m’aide à organiser les infos qui arrivent jusqu’à moi.
(Ah, et pour mes honoraires, il te suffit de cliquer sur une des bannières de pub ci-contre, Google me revaudra ça. Ah tiens, au fait, il n’y a pas de pub ici) 😉
Je n’utilise pas les listes – trop long à entretenir. J’utilise par contre un service type “TweetedTimes” pour moissonner les liens partager et les consulter par la suite. J’utilise aussi beaucoup la recherche par hashtag quand un sujet m’intéresse, en ajoutant une colonne dans tweetdeck. Mais c’est vrai que, passé un certain nombre de personnes suivies, une timeline devient très bordélique.
Oui, je me dis parfois aussi qu’il faudrait que je me branche un tel outil sur certaines listes et mots-clés, mais j’ai pour l’instant toujours été rebuté par l’aspect automatique qui finalement ne donne un bon résultat que si la liste de base (les gens que tu suis ou les gens que j’ai mis dans une liste) est de bonne qualité.
Moi j’utilise pas Twitter.
Utiliser Twitter procéde d’une expérimentation permanente et ma pratique ne cesse d’évoluer. J’ai pour ma part non seulement complétement abandonné l’utilisation des listes mais de plus réduit ces derniers temps de façon tout à fait drastique le nombre des personnes que je suis. J’ai dû suivre jusqu’à plus de 2000 personnes à un moment donné, mais j’en suis aujourd’hui à moins de 350. Avec le temps j’en suis arrivé à penser que suivre des gens sur Twitter, sans vraiment les suivre, en ce sens qu’on ne lit jamais ce qu’ils écrivent n’apporte vraiment rien. Le seul intérêt serait de gonfler le nombre des personnes qui nous suivent, pour se donner l’apparence illusoire d’avoir une certaine influence, mais si ces dernières ne vous lisent pas non plus … Il convient d’être conscient de ce qu’une proportion non négligeable des “followers” sont soit des “bots” soit des “marketers” qui cherchent à gonfler leurs statistiques par le jeu du suivis réciproques.
Je m’étais il y a quelques années laissé allé, une nuit d’insomnie, lassé de compter les moutons, à éliminer des “followers” – il suffit pour cela de bloquer quelqu’un puis de le débloquer – pour faire disparaître les “marketers” et les comptes suspects: j’en étais ainsi passé de 2000 personnes me suivant à un milliers. Il me semble que se soit avant tout la densité et la qualité de son réseau, tout autant que la qualité des échanges humains qui se nouent qui comptent sur Twitter. Pour moi aujourd’hui, l’ordre du jour est de suivre moins, mais de suivre mieux, tout en préservant certains des effets de sérendipité qui se produivent régulièrement. Telle est ma pratique personnelle que je me garderais bien de recommander à quiconque, car sur Twitter, comme dans la chanson, “chacun fait ce qui lui plaît, plaît, plaît” et c’est là toute sa beauté.
Merci pour ce témoignage, qui illustre bien la situation que je décrivais en préambule et que vous rappelez en conclusion : il existe une très grande diversité de pratiques et il n’est pas toujours facile de comprendre celle de l’autre sans ce genre d’éclairage.
Vous parlez de qualité du réseau, de (très) nombreuses listes sont chez moi ce qui me l’apporte, chez vous un following très serré.