S’interrogeant sur la tâche qui revient à l’université d’intégrer le “numérique” comme objet d’étude1, les humanités numériques doivent également se saisir du questionnement inverse, à savoir de l’utilisation des moyens numériques pour l’enseignement. Le MOOC, Massive Open Online Course est l’exemple le plus flagrant des nouvelles possibilités qu’offrent les technologies de l’information et de la communication à la pédagogie (en particulier au niveau universitaire) et à la diffusion du savoir.
Politique : la course au MOOC
Concrètement, aucun MOOC ne remplit à ce jour la mission de diffuser un savoir, mais bien plutôt d’occuper un terrain stratégique dans un paysage universitaire globalisé en complète recomposition (ou décomposition, c’est selon) ! D’ailleurs, et malgré la très courte histoire du MOOC, il est quasiment déjà trop tard pour lancer un nouveau type de service et les acteurs qui rentreront demain dans le jeu auront déjà un retard irrattrapable sur les acteurs d’aujourd’hui. Bien que dématérialisé, le MOOC a bien vocation à occuper un terrain, coloniser des territoires, à l’image de l’EPFL qui table sur sa francophonie (tiens, pour une fois que ça sert à quelque chose dans les rapports de force académiques !) pour conquérir l’Afrique avec une mentalité à mi-chemin entre la mission civilisatrice (l’initiative de l’EPFL est soutenue par la DDC2), la prospection minière (parce que le MOOC sert aussi à sélectionner les étudiants brillants, les chercheurs « performants » de demain3) et la création d’un nouveau marché commercial (d’ailleurs, ce partenariat est aussi un moyen de diffuser largement ordinateurs et autres tablettes).
Parce que ce sont bien des « parts de marché » qu’il s’agit de se répartir, et si (pour rester dans les exemples helvétiques) l’Université de Genève lance un MOOC sur Calvin, c’est moins pour faire progresser l’étude de la double prédestination que pour s’imposer comme un lieu (encore une fois, physiquement) de référence en matière de théologie protestante.
Le rêve de la désintermédiation
Se vantant de faire tomber les murs ancestraux des institutions académiques, de même que les frontières (y compris la majeure partie des frontières linguistiques puisqu’il semble entendu qu’un MOOC digne de ce nom se donne en anglais…), le MOOC donne une illusion de liberté : l’étudiant est enfin capable de suivre l’enseignement d’un professeur réputé et jusqu’alors inaccessible (d’ailleurs, quid de l’évolution évidente de la profession en star-system ?), libre de le valider ou pas, avec des supports de cours et un suivi des étudiants qui dépasse ce que bien des universités offrent traditionnellement à leurs clients4. Mais en fait, cette promesse est balayée par le constat déjà évident que les acteurs académiques seront réduits à un nombre tellement infime comparé au nombre actuel d’institutions universitaires que la diversité de l’offre sera victime d’une cartellisation dommageable. Et qu’en est-il de l’apport pédagogique du MOOC ? N’est-il pas une forme de retour à une éducation frontale qui isole l’étudiant dans une position de consommateur (avec un risque de boulimie universitaire, un nouveau type d’infobésité), comme le relevait Olivier Toutain il y a quelques mois ?
“Laissez-nous vous montrer comment penser”
Le MOOC n’a pas pour seule conséquence un appauvrissement institutionnel, il va devoir apporter la preuve au monde scientifique qu’il n’est pas également porteur d’un appauvrissement intellectuel. La diminution du nombre de lieux de diffusion du savoir5 entraîne une diminution du nombre de points de vue sur ce savoir, d’écoles de pensée.
À ce titre, la vidéo d’introduction du MOOC de Bruno Latour en est un exemple inquiétant, quasiment programmatique. Latour y explique tranquillement que son cours de scientific humanities va guider les étudiants dans le moule rassurant de la pensée scientifique conventionnelle ! Pas besoin d’être climato-sceptique pour trouver ça un tantinet alarmant…
La réduction du nombre d’acteurs institutionnels implique l’hyper-spécialisation des MOOCs, et probablement la prochaine “victoire” d’un MOOC sur ses concurrents, étouffés par la popularité du vainqueur (“the winner takes all”, relève Matthieu Cisel). Si la fin de la concurrence est imaginable pour des cours très techniques qui s’appuient déjà sur une seule théorie, cette diminution de la diversité est beaucoup plus problématique en SHS. Cette nouvelle dynamique est également porteuse d’un espoir : que la facilité d’utilisation et de création d’un MOOC permette de créer une nouvelle diversité, avec des acteurs périphériques qui pourraient tirer leur épingle de ce jeu créatif, mais il y a fort à parier que ceux-ci resteront dans les marges de ces gigantesques MOOCs “impérialistes“.
Le MOOC, qu’en faire ?
Si on s’y lance tête baissée, dans une logique de rationalisation des dépenses de l’éducation, on se cannibalisera. Si on s’y refuse fièrement, dans un sursaut de noble humanisme, il nous sera imposé sans possibilité de faire valoir notre spécificité. Faut-il donc désormais faire le premier pas vers ce nouveau mode de diffusion, tout en conservant un regard critique, fort de notre héritage universitaire et toujours conscient de protéger nos valeurs de qualité et d’ouverture ?
[Edit 18 décembre 2013 À lire: Incertitudes autour des MOOCs d’Yves Moreau]
- L’intégration de formations liées aux nouveaux outils numérique, programmation, etc,… était l’objet des précédents posts de cette discussion avec Yannick Rochat, en particulier les trois derniers : Exemple à suivre pour les autres sciences ? / Pas de bonnes formations tant qu’il n’y aura pas de bonnes recherches ! / Notre regard face à la programmation doit changer. ↩
- DDC Direction du Développement et de la Coopération ↩
- Il est toujours plus simple de ne prendre que les étudiants géniaux dans un vivier gigantesque plutôt que de s’occuper de son réservoir local d’étudiants qu’il faudra longuement former pour leur faire atteindre l’excellence ! ↩
- Terme utilisé à dessein pour illustrer le cadre commercial qui s’explicite autour du MOOC (bien que ces luttes politiques et économiques entre institutions universitaires était déjà présent sous d’autres formes auparavant). ↩
- À ne pas confondre avec les lieux de production du savoir, qui resteront probablement plus nombreux, mais face à des questionnements économiques liés à la désaffection d’une partie de leur « clientèle ». Il n’est d’ailleurs pas impossible que les lieux de diffusion se spécialisent dans celle-ci à tel point qu’il ne soient plus eux-mêmes des lieux de production du savoir, une tâche qu’ils délégueront à d’autres institutions partenaires. ↩
“aucun MOOC ne remplit à ce jour la mission de diffuser un savoir” … euh…
Non, je pense franchement que c’est le cas : ils diffusent un savoir mais ce n’est pas la mission que leurs institutions leur fixent (la mission étant d’occuper un terrain).
Je ne te voyais pas dans le rôle de l’universitaire craintif et méfiant, marrant.
Craintif sans doute pas, je me réjouis de participer (en plus de suivre moi-même des MOOCs) à ces réflexions et, pourquoi pas à la création de MOOCs suisses en humanités numériques, mais méfiant oui, sans aucun doute !
Je suis peut-être beaucoup plus optimiste que toi.
Ceux qui se sont développés jusqu’ici sont certes des “puissants” qui en ont les moyens. Mais leur exemple peut servir à d’autres. Je rêvais dans mes cours de cinéma de pouvoir suivre celui de l’Université de Buenos Aires concernant leur Nouveau Cinéma sur lequel j’étais en train de travailler, par exemple. Je suis persuadée que plein d’universités autres que celles dans le top 100 du Guardian vont s’y mettre petit à petit pour se faire connaître (là on rejoint ton “occuper le terrain”) et permettre ainsi une plus grande diversité de sujets et de points de vue (on rejoint mon point de vue).
Le recul n’est pas encore suffisant pour se permettre de juger d’un impérialisme, ou non, à mon humble avis. Je trouve évidemment fort bien que des universitaires, tels que toi, s’engagent à suivre et à analyser de près le phénomène. Je trouve dommage par contre d’être en position de méfiance plutôt que de curiosité… et de joie que le savoir académique trouve une nouvelle porte de diffusion, somme toute plutôt démocratique (pour l’étudiant).
Je me réjouis donc de te lire dans les mois, années qui viennent, où tu nous apprendras combien les MOOCs se sont développés partout dans le monde… et combien j’avais raison 😀
Trolly yours,
F.
Merci de cette réponse plus circonstanciée. Oui, le MOOC que tu cites est exemplaire de ces “niches” scientifiques que les “majors” n’atteindront pas.
Par contre, je vois trop de collègues hyper-optimistes pour ne pas nourrir cette inquiétude (d’où mon titre, dont les mots sont pesés) qu’on ne se rend pas compte que les MOOCs pourraient entraîner une fuite “virtuelle” des cerveaux.
Aujourd’hui, si l’avion, le logement et les taxes d’études étaient gratuits, tous les étudiants de la planète seraient dans les 10 premières universités du classement que tu mentionnes (ou Shanghai, etc…), sauf les quelques-uns qui ne sont pas carriéristes ou qui s’intéressent à un objet très local (il ne faut pas se leurrer, la provenance du diplôme est très importante sur le marché du travail académique).
Cette gratuité magique, c’est ce que le MOOC est susceptible d’apporter aujourd’hui…
Un (contre-) exemple puissant à une certaine catégorie de MOOCs surexposés que tu décris, Martin : le MOOC datajournalisme du Knight Lab de l’université d’Austin.
Pas de géopolitique à la con ou d’occupation du marché juste pour voir et se faire voir, mais du vrai transfert de savoirs et de pratiques, demandé et attendu par une communauté (bonjour les principes centraux de la User Research dans l’UX design !)(1).
On est loin des designs léchés de Coursera et Udacity, mais quelle richesse dans le contenu et les interactions entre profs/pratiquants et élèves… pratiquants également, souvent actifs en newsroom bien avant le cours !
Vous noterez le “in the Americas”, le public visé est l’Amérique Latine. Il faudrait parler du meet-up Hacks/Hackers de Buenos Aires, dont un des co-organisateurs(2) est un Open News fellow(3), et comment il a monté une communauté active de 2800 (!) personnes prêtes à se rencontrer pour faire ensemble, apprendre et pratiquer à un niveau professionnel dans ce domaine, tout de suite !
Je rappelle que la Rock Star du watch-dog journalism de l’année, catégorie poids-lourd-Snowden(4) est basé… au Brésil. Les sud-américains vont tout casser au niveau (data-) journalisme dans les mois et les années à venir, c’est certain !
Ce MOOC y travaille, concrètement, sans faste ou buzz inutile. Des passeurs de savoir au travail. Du bon travail.
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1. Lisez ça : http://www.abookapart.com/products/just-enough-research
2. Rencontré au Mozilla Festival, un gars incroyable : @blejman
3. “Joint Venture” incroyable en termes de résultats entre deux fondations sœurs en termes de buts, Mozilla Foundation et Knight Foundation : http://opennews.org/ Suivez Dan Sinker sur twitter pour en apprendre plus (entre deux blagues sur des chevreaux ou la pousse de sa barbe) : https://twitter.com/dansinker
4. On ne présente plus Glenn Greenwald, si ? @ggreenwald Si vraiment, regardez ça, il dézingue la présentatrice de BBC NewsNight à la sulfateuse, c’est réjouissant.
Merci pour cet éclairage et contre-exemple qui a en effet échappé au regard que je portais sur le MOOC dans sa version universitaire (dans le cadre de l’échange “humanités numériques” avec Yannick Rochat par blogs interposés dont ce billet est le 8e épisode). Oui, tout porte à croire que la dimension de “partage” et, encore plus, cette “communauté” de datajournalistes soient des éléments qui permettent d’éviter au MOOC les problématiques de marchandisation qui m’inquiètent dans certains projets académiques (pas de jugement de valeur de ma part sur cet aspect académique vis-à-vis des projets journalistiques qui sont souvent écartés de l’université par tradition disciplinaire obtuse).
Je ne suis pas absolument persuadé que ces échanges journalistiques soient dépourvus d’enjeux politiques professionnels, mais c’est peut-être moins dans le MOOC que dans les questions éditoriales que ça se joue. À part ça, c’est bien dans l’aspect “professionnel” que réside la principale différence avec les MOOCs dont il est question dans ce billet. Ces derniers sont plus marqués du sceau un peu fantasmé du savoir universitaire théorique et immaculé…
Merci Martin pour cet article. Ce qui me frappe pour ma part dans les MOOCs, c’est qu’ils sont partout ces derniers temps. Par contre, la où il y a MOOC, il ne semble pas y avoir de pédagogie. Quid du rapport professeur-étudiant? Quid du suivi de l’étudiant? De plus, la notion de diplôme me semble disparaître. Une formation universitaire, c’est quelque chose (normalement) de cohérent, qui donne des compétences en relation à un métier (y compris celui de chercheur). Avec les MOOCs, il n’y a pas cette cohérence. Qu’est-ce que cela va donner sur le marché du travail?
Hum, c’est beaucoup plus compliqué que ça. Pour la pédagogie, ça carie de MOOC en MOOC. J’ai tout de même déjà observé un prof par ailleurs speaker sur le circuit mondial organisant des office hours dans chaque pays traversé pour rencontrer ses étudiants.
Certains forums de MOOC précis sont remplis d’entraide et d’aide venue de l’équipe pédagogique.
Pour la valeur sur le marché du travail, le partenariat Coursera-LinkedIn marche très fort : les certifications ainsi affichées sont très populaires chez les gestionnaires RH.
Bonjour. Personne ne sait comment se développeront les MOOC mais personnellement, j’ai trouvé une grande motivation à suivre un MOOC. Tant qu’il y aura des MOOC de qualité, je ne reviendrais plus derrière un banc à suivre un cours conventionnel pour ma formation continue. Voici en lien mon témoignage concernant mon expérience personnel à suivre un MOOC. Salutations
http://pascaloberson.ch/wp/mon-premier-mooc-par-pascal-oberson/
Merci pour votre témoignage ! Oui, je ne remets pas en question l’utilité du MOOC en terme d’apprentissage personnel, ma critique porte plutôt sur les politiques académiques qui en découlent. Et je tempère mon jugement en ce qu’il ne s’applique qu’aux MOOCS universitaires, qui ne sont en effet pas seuls sur le marché de la formation où de très bonnes choses émanent d’autres institutions moins crispées autour d’un modèle ancestral et idéalisé. 😉
J’ai craqué pour la rentrée, les sirènes du prof-star qui design son cours pour les freshmen de sa prestigieuse université de l’Ivy League, donné dans un amphi mythique ont eu raison de moi.
Je vous dirai ce que donne mon année de CS50x par David Malan d’Harvard 😉
https://www.edx.org/course/harvardx/harvardx-cs50x-introduction-computer-1022
En passant, le Knight Center for the Americas d’Austin dont on parlait plus haut a remis ça. Son nouveau cours s’intitule : Social Media for Journalists: The Basics, et les profs sont tous des Social Media Editors pratiquants d’un excellent niveau (notamment Daniel Victor du NYT et Amanda Zamora de ProPublica).
Toujours sur : http://open.journalismcourses.org/
Je suis depuis le début un sceptique explicite quant à l’avantage pédagogique supposé de ces MOOC, et un critique des projets de plates-formes à la mode internet qui visent à capter la valeur produite par les profs pour devenir des incontournables dans la formation, au détriment des profs et de la qualité des enseignements ( voir tribune dans higher ED, internet actu et le monde). Cependant je trouve étonnant que vous preniez comme exemple de l’orthodoxie de la pensée proposée par les MOOC celui de Bruno Latour (auquel je contribue personnellement). Car si vous avez lu un peu Bruno Latour, vous aurez remarqué à quel point il est précisément non conventionnel dans son souci de faire parcourir au lecteur ou ici à l’étudiant la complexité des attachements, des problèmes qui font tenir une question. Il ne parle évidemment pas de moule mais d’apprentissage de capacités d’exploration de tous les arguments, pour pouvoir se forger son opinion au milieu de la prolifération des opinions dans les médias et de la complexité des arguments scientifiques dans la littérature académique. C’est une tâche éminemment citoyenne qui suppose de fournir un équipement et des méthodes qui seront fournies dans ce cours, qui a le grand mérite d’être entièrement pluridisciplinaire, très orienté vers la production par les étudiants de leur propre expérience, et donc une tentative pour sortir des savoirs en boite diffusés en large majorité sur les MOOC. Mais je suis d’accord pour dire que tout cela n’est qu’une première génération très clonée sur les cours magistraux et qu’il n’y a aucune innovation là dedans, même si nous tentons de sortir du moule, et qu’il faudra passer à une seconde génération que j’appelle de mes voeux et d’un autre nom, les COOC (cooperative open online courses) 😉
Merci beaucoup pour cette réflexion très informée !
Vous avez raison, je ne peux juger du contenu du MOOC de Bruno Latour que sur celui de la vidéo de description. Ma critique porte surtout sur le fait que, comme le sujet fait la part belle (comme c’est toujours le cas en sciences humaines) à l’interprétation et à la position du chercheur face à ses collègues (en gros, l'”école” de pensée), si un MOOC occupe le terrain de manière monopolistique, il va imposer très rapidement sa façon de penser.
Parler de “moule” est peut-être excessif et on pourra discuter probablement longuement de savoir si l’approche de l’acteur-réseau dépasse les moules des écoles sociologiques précédentes ou si elle en crée un nouveau ! Mais je laisse cette question aux spécialistes, bien que cela m’intéresse au plus haut point.
Que ce débat ait lieu, ici ou ailleurs, est une preuve que quelque chose se passe. Des curieux de savoir ou de savoir sur le savoir on trouvé le chemin vers un autre curieux. Un furieux curieux. Je suis arrivé ici par un lien dans la contribution d’un auditeur du MOOC de Bruno Latour. Un détour comme il les aime.
Tout ce que le système éducatif traditionnel m’a apporté ce sont des heures d’ennui dans de tristes salles de classes au fond de la campagne française. La relation privilégiée avec un enseignant dites vous? Quel enseignant? Quel enseignement? Quel choix?
Il y a encore beaucoup à faire dans le domaine des MOOC. La première étape sera sans doute de fournir aux étudiants les moyens, les outils pour franchir les premières barrières (la langue, les langues, les langages), mais surtout de leur permettre de comprendre que rien ne remplacera leur curiosité, leur désir de savoir, leur implication.
L’éducation n’est pas qu’un droit c’est avant tout un besoin. L’éducation n’est pas une obligation mais une nécessité. L’école obligatoire a façonné des armées dociles (ou rétives, ou réfractaires). C’est peut-être surtout cela qu’il faut changer.
Merci de votre réflexion et témoignage ! Je pense néanmoins que cette curiosité, fondement de la démarche d’apprentissage, est conditionnée par le champ des possibles qui s’offre à l’étudiant. Mais je vous rejoins tout à fait sur le fait que l’étroitesse ou la largeur de ce champ des possibles n’est pas forcément lié au “médium” traditionnel ou online.