Lettre ouverte à Ueli Maurer, président de la Confédération suisse et ministre de la défense.
À fredonner sur une mélodie connue.
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Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps.
Je viens de recevoir
Le matériel de vote
Qu’en très bon patriote
Je destine à l’isoloir.
Monsieur le Président
Je ne crois pas utiles
Ces dépenses futiles
auxquelles vous tenez tant.
C’est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Le service d’abroger !
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Après des mois d’armée
J’ai eu confirmation
Que cette décision
Se doit d’être affirmée.
Le système hiérarchique
Pour tous obligatoire
Ne peut que décevoir
Tant il est pathétique.
L’armée “école de vie”
Son quotidien vulgaire
Et son alcool pas cher
C’est une belle ironie.
Le coût de vos blindés
Celui de leur essence
Une vraie indécence
Qu’il nous faut corriger.
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Si problème il y a
Pour la sécurité
C’est l’efficacité
De cette grande armada.
Acheter des avions
Et engager des hommes
Ce n’est pas économe
Et vide de mission.
S’il faut donner son temps
Allez donner le vôtre
Il n’y en aura pas d’autres
Pour suivre aveuglément.
Si vous me poursuivez
Prévenez vos vigiles
Qu’en service civil
Je me suis fait muter.
Lausanne, le 28 août 2013
Martin Grandjean
Avec l’aimable concours de Boris Vian.
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Si on était chez Gaël, je t’enverrai un smiley applaudissant.
Marrant, il n’y a pas si longtemps, j’ai entendu la chanson de Boris Vian “Le déserteur”.
Chanson qui a le mérite de l’intemporalité (ce qui fait réfléchir sur l’intemporalité du pacifisme lui-même, toujours d’actualité tant que la violence existe)!
On dit que la musique adoucit les moeurs… Magnifique ! Bravo Martin !
Je plussoie et fait passer plus loin.
Sympa le blog, d’ailleurs. Bravo Martin !
N’oublie pas cher Martin de remercier les anciens et tes parents qui, par leur détermination, t’offrent la liberté aujourd’hui. Qui plus est la liberté de dire ce que tu veux. En l’occurrence n’importe quoi d’ailleurs. C’est dommage que notre pays se livre aux quatre vents par la paresse de ses enfants, par dogmatisme, ou par laisser-faire. Au réveil il sera trop tard. Et il n’y aura pas assez de Gripen non plus !
Je ne cesse de remercier le généreux engagement de mon père qui, objecteur de conscience, a contribué à ce que la Suisse continue dans la voie du pacifisme et de la concorde internationale dans laquelle l’avaient engagé les “anciens” auxquels vous semblez tenir.
Votre dernière phrase est un aveu clair qu’à votre goût il n’y aura jamais assez de Gripen pour défendre notre quiétude béate… (j’imagine que quand on a commencé sa carrière dans l’armement, on ne se refait jamais complètement…)
Bon…. il vous vous reste plus qu’à continuer de chanter…. et vos yeux pour pleurer…. 😉