Un blog est un réseau à plusieurs titres : un réseau de blogueurs qui publient sur des sujets proches, un réseau de liens hypertextes qui se répondent, un réseau de personnes qui lisent et partagent,… À l’occasion des 450 jours de ce blog, ce billet autoréflexif est un moyen de discuter de statistiques1 et de remercier celles et ceux qui partagent ce “réseau”.
1. Le réseau : publier
Ce blog fait suite et complète l’expérimental pegasusdata.com et a eu pour rejeton la chronique DATA sur le site de l’Hebdo. Publier, quand le temps le permet, semble être la base de la démarche du blogueur, c’est le support sur lequel le réseau se construit. Ci-dessous, un rapide calendrier de publications :
Les données du blog Pegasus Data ne concernent que les billets produits personnellement.
2. Le réseau : faire des liens et échanger du trafic
Un blog, c’est un site qui en référence d’autres – et qui donc est parfois lui-même référencé. Faire un lien n’est jamais un geste anodin, parce qu’il a pour conséquence de diriger une partie des visiteurs d’un blog à un autre. Ci-dessous, un tableau qui fait l’inventaire de tous les sites liés à ce blog et qui lui ont apporté du trafic ou en ont reçu de lui (ou les deux, au centre), une “communauté” :
Cliquez ici pour agrandir. La prépondérance de Facebook par rapport aux autres réseaux sociaux est conséquence de deux billets exceptionnellement partagés (voir ci-dessous). Ceux-ci exclus, ce blog reçoit plus de visites de Twitter. Intéressant aussi de constater que c’est parmi les sites avec lesquels l’échange de trafic est réciproque qu’on trouve la plus grosse proportion de “grosses bulles”. C’est le coeur du réseau de ce blog.
3. Le réseau : lire et partager
Un blog, ce sont des billets lus par un public plus ou moins large, et partagé par ce même public sur les réseaux sociaux (voir ci-dessus l’importance de ceux-ci au niveau du trafic global). Le tableau ci-dessous visualise les 95 billets publiés en 450 jours sous deux angles : le nombre de vues (horizontal) et le nombre de partage sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Linkedin et Google+, vertical).
Les billets les plus partagés ne sont pas toujours les plus lus, ceci en particulier lorsque les billets sont cités par des médias qui drainent un trafic important, ou par exemple par mail dans un réseau ultra-spécialisé. Deux billets “exceptionnels” ont été exclus du cadre (voir en haut à droite) en raison de leur succès extraordinaire qui ne reflète pas le quotidien du blog.
4. Le réseau : un contenu qui fait sens
Finalement, de quoi parle-t-on dans ce réseau ?
Beaucoup d’HUMANITES et d’UNIVERSITE, à propos de bases de données de correspondances, de cinéma de propagande, de mots-croisés vénitiens, de chinoiseries, d’une visite du Shah à Berlin, de #digitalfirst, du travail des étudiants, de spatialisation du savoir, de bibliothèque numérique, de capital social, de prix littéraire, de ThatCamp, de congrès d’histoire en 1900, de taux d’acceptation en congrès, d’histoire et numérique, d’humanités numériques espagnoles, de vitesse de lecture, de critiques de romans, d’histoire des humanités numériques, d’eTalks, de livres à l’ère numérique, de textes et sciences de l’information, de réseaux de manuscrits, du rapport Pikecki, des salaires de fonctionnaires, de transparence des universités, mais aussi de POLITIQUE et de SOCIETE, comme dans ces billets qui traitent de Front National, du politiquement incorrect de certains “médias”, de gauches européennes, d’église à l’école, de problèmes de droite française, de wikipédia et d’élections, d’européennes, de réforme pénale, de tarifs de crèche, d’archives polonaises, de duplicité politique, de statistiques de votations, de fin de monarchie, de cartes de résultats, d’affaire Bygmalion, de présence des femmes dans les médias, de chant des partisans, de vote sur l’immigration, d’emploi des seniors, de gros mots politiques, de remboursement d’assurance, d’autodétermination, de DGSE, d’aides à la presse, d’immobilisme, de non-faits divers, d’islamophobie, d’écriture féministe, d’étiquette politique, de zone euro, de violences domestiques, d’avenir de la France, de réécriture politique de l’histoire, sans parler du monde des TECHNOLOGIES où l’on écrit à propos de top-ten de livres sur les réseaux (derechef ici…), de problèmes de programmation, de se soigner par Wikipédia, de records management, de futurisme, de web désenchanté, de loi sur la surveillance, de cartographie avec R, de conférence web, de contrôle de l’information, de traitement de données, de Twitter en suisse romande, d’open access week, d’espionnage informatique, de Google Summer of Code, de tweet aérien accidentel, de publications numériques, de Troll-studies, de cybercriminalité, d’éducation numérique à l’école, de trop-plein d’information, des nanobiotechnologies, de comptes vérifiés sur Twitter, d’ailleurs proche du domaine de la VISUALISATION, où sont abordées les questions de visualisation historique, de tweets de visualisation, de livres liés à la visualisation, d’élections londoniennes (deux fois…), de visualisation d’une vie, d’OpenStreet map, de références pour datajournalistes, de géographie de la procuration, de cartes historiques dans minecraft, sans oublier les billets DIVERS et VARIES où l’on cause de soupe aux cailloux, du coût environnemental du tabac, de minimalimse[sic], de belles voiles, de rencontres ésotériques, de vuvuzela sud-américaine, de blog pour animaux, de football commercial, de BD ecclésiologique, de la recherche de l’âme soeur, d’illusions perdues, de cyclisme, de femmes dans le cinéma, de vie et mort numérique,
Tous ces blogs (liste non exhaustive) je les lis et je les lie, sans forcément toujours agréer, mais toujours avec intérêt. Et vous ?
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- Nota bene: comme il est de tradition dans certains blogs de se mesurer la taille de l’audience et que cet exercice est de toute façon rendu vain par les différentes méthodologies des outils de mesure qui font croire à certains qu’ils sont plus visités que le New York Times, les légendes des tableaux présentés ici resteront muettes quant aux valeurs des “pages vues”, ne les présentant que relativement. Je ne souhaite pas entrer dans ces débats comparatifs, mais mon blog et ses visites se portent très bien, merci. 😉 ↩
“mon blog et ses visites se portent très bien, merci” nous n’en doutions point mon cher. Je me réjouis des 450 prochains jours.
A ce propos, un article détaillant les méthodologies et les outils de mesure serait d’intérêt public.
Pour le reste de l’article, la forme de ton bilan est intéressante, je regrette juste que tu ne cites pas directement les deux billets “exception”.
Merci de ton intérêt et de ton amitié 🙂
Oui, c’est clair qu’il serait très intéressant de détailler les stats d’un blog en fonction de plusieurs outils. Je le fais partiellement à titre personnel, mais de manière tellement peu systématique que c’est juste informatif. Et je suis loin d’être un spécialiste en la matière.
Je n’ai rien à cacher, les deux billets en question sont les deux qui traitent de populismes helvétiques, à savoir celui-ci et surtout celui-là, qui ont fait péter les serveurs de mon cher hébergeur.
Pas mal, Martin. Je vais voir si je peux faire quelque chose d’équivalent, en forme de bilan pour clavert.net, avant de basculer sur hypotheses.org. Comme funambuline, je serais très pour avoir le détail des outils que tu as utilisés pour ce billet. Ghostery m’indique: google analytics, sitemeter et wordpress stats. Tu as utilisé les trois? Tu utilises un outil sans tracker (les logs d’Apache, par exemple)?
Quoi ? tu vas abandonner ton blog pour hypotheses ? Ca m’avait pas mal travaillé au début (le choix entre ouvrir son propre domaine ou s’héberger là-bas).
En fait, comme je reste dans le relatif l’outil n’est pas très important (même si en fait on voit que les outils, non seulement ne mesurent pas différemment, mais des choses différentes). Je n’utilise ici que les stats wordpress, qui résument très bien le trafic entrant/sortant. Je n’utilise en fait jamais sitemeter, mais google analytics et les stats du serveur lui-même chez l’hébergeur. Tu as d’autres outils à conseiller ? (en particulier dans les trucs gratuits nuls (ou pas) avec lesquels ce serait intéressant de faire des comparaisons)
“Publier, quand le temps le permet, semble être la base de la démarche du blogueur”
A partir des histogrammes et si je compte bien, je vois que vous avez publié environ 90 billets sur martingrandjean.ch en 450 jours. En voilà une belle “productivité” ! Bravo pour la régularité et la constance. Quand je me dis que j’en suis à environ billets en plus de deux ans, j’ai presque “honte”…
Certes, je sais que tout cela n’est pas au poids, mais il est clair qu’il est toujours mieux d’apporter du contenu frais assez régulièrement. Encore bravo donc.
Cordialement,
Michel Deniau
Merci. Oui, j’essaie d’être régulier, mais c’est vrai qu’en plus de la question du temps il y a aussi la question du contenu (pas de contenu, pas de billet…). Et je pense que chaque blog est différent, la quantité n’est qu’une façon d’en juger 😉
Si tu veux rester dans les outils gratuits, google analytics est de loin le meilleur, mais c’est un tracker, puisque ce sont tes utilisateurs qui envoient les stats à google et non toi-même via du javascript qui est exécuté chez l’utilisateur. Si tu n’utilises pas sitemeter, vire-le, ce sera toujours un petit bout de seconde en moins pour l’exécution de ton site. Si tu loues un serveur, tu peux aussi installer piwik, qui se présente comme un concurrent libre de google analytics, que tu peux installer chez toi.
Je vais chez hypotheses.org car je n’ai plus assez de temps pour entretenir mon serveur et parce que mon hébergeur a des problèmes importants qu’il n’arrive pas à résoudre. Ce sera plus simple, peut-être moins sexy. Je pense aussi qu’il y aura plus de visiteurs. Bien sûr, je prendrai soin de faire un bon fichier de redirection.
Bonjour, j’aime bien votre approche concernant le blogging, étant moi même blogueur, je ne peut qu’approuver…
Dommage qu’il y a encore beaucoup de personnes qui continuent d’ignorer par exemple l’aspect réseaux…
Tout ces blog sans vie, où les commentaires sont désactivés…